Il y a longtemps que, entre autres, les responsables de la sécurité, attirent l’attention des gouvernements qui se sont succédé sur les problèmes qui proliféraient dans ce qu’il est coutume d’appeler « la banlieue » .
Les banlieues ce ne sont pas seulement celles situées en région parisienne, ce système de quartiers fermés se retrouve autour de toutes les grandes villes françaises, de Paris à Lyon, Marseille, mais aussi à Clermont-Ferrand et Saint-Étienne, etc.
On pourrait imaginer que nos villages ruraux n’ont pas à se soucier de ces phénomènes alors qu’ils sont impactés par cette métastase.
Il faut d’abord comprendre les raisons qui ont créé ces quartiers.
-La première c’est la concentration de l’immigration venue du nord de l’Afrique, concentration effectuée par les organismes sociaux, mais aussi à la demande des immigrés eux-mêmes qui souhaitaient se retrouver dans une société qu’ils connaissaient. Au départ, cette situation n’a pas présenté de problèmes majeurs. Les grands ensembles qui sont stigmatisés aujourd’hui n’étaient pas considérés comme zones sensibles, la république était présente et assurait ses fonctions régaliennes.
-La deuxième est intervenue avec la montée en puissance de deux phénomènes totalement indépendants, mais qui ont permis la progression d’un cancer que l’on ne sait pas ou que l’on ne sait plus soigner.
Ces deux entités, cause de nos malheurs, sont le chômage et le trafic de drogue. Le chômage en augmentant a touché en priorité les moins qualifiés d’entre nous. C’est dans ces zones à forte densité d’immigration qu’il a proliféré laissant sur le « carreau » une population désorientée qui petit à petit s’est sentie rejetée du système économique. Nous avons construit un mur virtuel entre ceux qui pouvaient consommer et ceux qui ne pouvaient que regarder.
A commencé alors une fuite en avant dont on a les résultats aujourd’hui. Dans un premier temps, ces populations abandonnées sont restées tranquilles, puis leurs enfants sont arrivés à l’adolescence et à l’âge adulte. Là, nous avons ressenti les premiers signes d’une fracture et nous n’avons rien fait ! C’est avec la génération suivante que les choses sont devenues plus sérieuses, mais au lieu d’avoir une réponse intelligente nos décideurs sont allés à la facilité !
La facilité c’est d’avoir laissé faire ceux que l’on a appelé du doux nom de « grands frères ». Certains, et notamment dans les services de sécurité, ont attiré l’attention des responsables en leur expliquant que cela allait produire un mal encore plus grand. Ces grands frères ont apaisé ces banlieues (le terme prenait sa signification actuelle), mais la raison en était le trafic de drogue qui devenait un véritable business avec ses grossistes ses commerciaux, ses revendeurs et sa police.
Ils ont créé une société et une économie parallèle qui a permis à ces zones, où le chômage explosait, de vivre. Ils ont fourni, à une partie de cette population en marge, de bénéficier d’emplois et de revenus conséquents, quant aux autres ils étaient pris en otages, car ils faisaient régner la terreur.
Mais dans ces cités il y avait encore des gens qui se levaient tôt pour aller travailler, des gens qui faisaient des études, des gens qui se battaient pour une vie normale et que nous avons abandonnés. Notre société a trouvé des palliatifs comme d’habitude, ainsi fournir des adresses hors de ces cités pour que ceux qui recherchaient un emploi ne soient pas systématiquement évincés, etc. On croit rêver.
Mais la question que nous devons nous poser est : qui sont les acheteurs qui permettent la prolifération cette situation ? Les clients ils ne sont pas dans ces zones, ils viennent de la ville, des campagnes, c’est nous, nos amis, nos enfants et les leurs à tel point que le marché s’étend à tous nos pays.
La sonnette d’alarme a été tirée il y a longtemps, mais que faire ?
Comparons cela avec le tabac, l’alcool, la prostitution, pensez-vous qu’il soit possible d’empêcher cela en interdisant ces pratiques, purement et simplement?
Le nerf de la guerre de cette situation catastrophique dans laquelle sont nos cités ou se mélangent les trafics, les violences et le radicalisme islamiste dont on voit le sommet de l’iceberg, c’est l’argent issu du trafic de drogue. La population a pris conscience du phénomène avec les attentats qui touchent le pays. On a l’impression de découvrir un monde qui pourtant est là depuis des années.
Les politiques qui ont été menées ont eu une vision à très court terme qui se poursuit encore aujourd’hui, les forces de sécurité colmatent les brèches, mais la digue finira par lâcher si le problème n’est pas résolu en amont.
Pour ce faire, nous devons à tout prix avoir une véritable politique,
-au niveau de l’emploi et non pas une politique d’assistanat,
-au niveau de l’enseignement nous devons aider l’école de la république pour instruire et former avec efficacité.Nous devons tout faire pour que la population retrouve la fierté du travail accompli, mais nous devons aussi faire cesser l’instrumentalisation de ceux qui bénéficient des aides sociales à des fins électoralistes.
C’est seulement là que nous réussirons à sortir notre pays, avec toute sa diversité qui est notre richesse, du marasme dans lequel l’incurie politique et le clientélisme l’ont conduit !
octobre 20, 2016 at 9:34
A reblogué ceci sur Ambert au Centre – le site de ceux qui s'engagent vraiment.