Aller à la rencontre des billomoises et des billomois est toujours enrichissant. Nous sommes venus pour les écouter et leur expliquer pourquoi nous sommes là. Après avoir pris un café, nous nous sommes promenés sur le marché. Je ne pratiquerai pas la langue de bois, je ne sais pas faire. Il est vrai que certains nous ont accueillis fraîchement, mais toujours avec une grande politesse, et que d’autres affichaient un réel plaisir de nous voir oser être là. On sent, que les uns et les autres, ont besoin de parler et surtout d’être écoutés, un grand reproche qu’ils font à l’ensemble des politiques qu’ils rencontrent.
Voilà le verbatim de ce que nous entendons:
-ils sont tous pourris
-la gauche, la droite, ils pensent qu’à leur gueule, ils n’ont jamais bossé.
-Que des fonctionnaires à la retraite qui se remplissent les poches
-Dédé, il est comme les autres, il ne fait rien pour le territoire, mais il est médiatique et c’est un bel homme.
-On en a assez des installations qui sont faites dans la commune de « cas sociaux » pour avoir des votes.
-on va voter pour marine elle est pas meilleure que les autres, mais on l’a pas essayé alors?
-Vous êtes là pour qui, Juppé, ha non pas lui.
-Vous êtes là pour juppé, c’est lui qu’il nous faut.
Mais au-delà de ces premiers mots, un véritable dialogue s’installe, on explique notre présence et notre soutien à Alain Juppé, par le fait que nous avons besoin pour diriger le pays d’un véritable homme d’État, un homme qui s’est engagé à ne faire qu’un seul mandat, un homme fils de petit commerçant qui a réussi par lui même, un homme qui a des valeurs. Certains foncent alors dans la brèche de l’honnêteté, mais lorsque l’on explique pourquoi il a été condamné, qu’il ne s’agissait en aucune manière d’un enrichissement personnel et surtout qu’il n’a pas utilisé les arguties juridiques pour reporter, ad vidam aeternam, sa condamnation et qu’il a assumé totalement ses responsabilités sans fuir, la réponse que l’on a généralement c’est : On ne savait pas.
Pour ceux qui nous liront maintenant, vous le savez.
Ensuite, nous expliquons que nous sommes Jean-Christian Courchinoux et moi-même, candidat aux législatives 2017. Là, fuse immédiatement un : Contre Dédé?
Là souvent, jean Christian prend la parole pour expliquer que je suis la candidate et lui le suppléant et après le premier moment de surprise passé, il explique son parcours, mon parcours, que nous sommes tous les deux dans le privé et que nous n’avons pas peur de le dire, que nous sommes pour une société libérale, mais sociale.
Que pour ma part je viens de la société civile, que je ne suis pas fonctionnaire à la retraite, et que je m’occupe de la très petite entreprise. Les questions fusent alors de toute part, sur le RSI, l’URSSAF, le petit commerce et son renouveau, le travail du dimanche, les salariés, etc. Les gens se rendent compte rapidement que nous leur parlons de notre vécu, qui est aussi le leur, et que notre savoir n’est pas livresque. Les interlocuteurs les moins favorables terminent notre rencontre par on vous souhaite bon courage et accrochez-vous, quant aux autres ils nous disent qu’ils sont avec nous et heureux que nous soyons là.
Nous avons un regret, l’Europe ne vient jamais dans la discussion sauf pour en dire du mal. Les politiques, même nos députés européens, ont tellement expliqué que tous nos malheurs venaient d’elle, qu’ils ont réussi à le faire croire. Alors que la responsabilité est aussi la leur, que s’ils étaient un peu plus présents et travaillaient les dossiers, que si nous avions un gouvernement plus efficace, on n’entendrait pas les uns et les autres sauter comme des cabris en répétant : l’Europe, l’Europe, l’Europe, pour la rendre responsable de tous nos maux..
Merci aux habitants de Billom de nous recevoir avec une telle ouverture d’esprit et à bientôt
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octobre 25, 2016 at 10:25
A reblogué ceci sur Ambert au Centre – le site de ceux qui s'engagent vraimentet a ajouté:
le marché de Billom un réel plaisir