Samedi je me suis rendue à Clermont-Ferrand pour inaugurer la fête foraine de Clermont Parc et célébrer son 30e anniversaire. J’ai tenu à être présente à cette cérémonie pas seulement du fait que son fondateur est Jean-Christian Courchinoux mais aussi pour mettre en évidence l’importance du phénomène fête foraine pour nos contrées rurales.

La fête foraine fait partie de notre culture mais elle est  aussi  facteur de développement économique.  Elle  crée du lien social, nous redevenons tous des enfants en pénétrant sur le site des forains, il n’est qu’à voir les sourires sur les visages des petits et des grands.

C’est la raison pour laquelle nous devons tout faire pour que perdure ces festivités dans nos villes et encore plus dans nos villages où l’arrivée des forains doit continuer à être un évènement et pour ce faire il faut que les municipalités les accueillent comme il se doit et leur donner les moyens matériels pour s’installer notamment dans les centres de nos bourgs et non pas les rejeter à la périphérie.implantation des fêtes foraines

L’arrivée des forains doit être synonyme de fête, de joie, de rire et en ces temps agités il est bon de se sentir à nouveau un enfant. Permettez-moi de terminer avec jacques Prévert

 

La fête foraine

Heureux comme la truite remontant le torrent

Heureux le cœur du monde

Sur son jet d’eau de sang

Heureux le limonaire

Hurlant dans la poussière

De sa voix de citron

Un refrain populaire

Sans rime ni raison

Heureux les amoureux

Sur les montagnes russes

Heureuse la fille rousse

Sur son cheval blanc

Heureux le garçon brun

Qui l’attend en souriant

Heureux cet homme en deuil

Debout dans sa nacelle

Heureuse la grosse dame

Avec son cerf-volant

Heureux le vieil idiot

Qui fracasse la vaisselle

Heureux dans son carrosse

Un tout petit enfant

Malheureux les conscrits

Devant le stand de tir

Visant le cœur du monde Visant leur propre cœur Visant le cœur du monde En éclatant de rire.